Lire Milan Kundera, c’est lire l’histoire du roman – c’est-à-dire l’histoire de l’art du roman, car lui-même ne se lasse pas de souligner que le roman n’est pas un simple genre littéraire parmi d’autres, mais un art autonome, indissolublement lié à la modernité occidentale et qui se distingue par l’attention particulière qu’il porte à l’existence concrète de l’homme dans le monde. Tout roman digne de ce nom est alors la découverte d’un pan d’existence jusque-là dissimulé, et l’histoire du roman, l’histoire de ces découvertes.
Kundera n’est pas un théoricien de la littérature. S’il a écrit quatre grands essais sur cet art qui lui est si cher, de L’Art du roman (1986) à Une rencontre (2009) en passant par Les Testaments trahis (1993) et Le Rideau (2005), c’est avant tout en praticien qui veut nous faire part de ses réflexions et de ses sources d’inspiration.… > Lees verder